La dangerosité de l'utilisartion du chlore dans les piscines collectives.

Les différentes études ont toutes un point commun. Elles démontrent que le coupable n’est pas le chlore lui-même mais bien les sous-produits du chlore. Comme l’indique l’AFSSET dans un article du 10 juin 2010, le chlore se recombine avec la matière organique (urine, sueur, salive, sécrétions rhino-pharyngées, lipides de la peau et du cuir chevelu) apportée par les baigneurs pour former des sous-produits chimiques dangereux comme les trichloramines ou le chloroforme. Ces sous-produits du chlore, mais aussi du brome et de l’ozone, peuvent entraîner des troubles respiratoires (asthme, bronchites, etc.), cutanés (eczéma) et oculaires chez les personnes qui fréquentent régulièrement les piscines.

Ces réactions chimiques ont principalement lieu dans des piscines très fréquentées (piscines collectives publiques et privées) et couvertes où les dispositifs en place ont des difficultés à réguler correctement la demande en chlore. Les très jeunes enfants (bébés nageurs) dont les systèmes respiratoire et immunitaire sont encore en développement y sont particulièrement sensibles.
D’après les dernières études réalisées sous l’égide de différents ministères de la santé, en France, Suisse, Belgique et au Canada, l’exposition à ces sous-produits du chlore aurait pour conséquences :
Baisse de la fertilité
Une baisse de la fertilité 3 fois plus importante chez 25% des garçons ayant fréquenté une piscine pendant au moins 125h avant l’âge de 7 ans. Les chercheurs ont en effet identifié une diminution de la fonction hormonale chez les adolescents étudiés (1)

Risques de bronchiolites et d'asthme
Un risque de bronchiolite multiplié par 4 chez les bébés nageurs et un risque 10 fois plus important de développer de l’asthme chez les 13/18 ans ayant fréquenté une piscine pendant au moins 1.000 heures (2). D’après plusieurs études, le chlore aurait pour conséquence d’altérer l’épithélium pulmonaire, rendant les enfants plus sensibles aux pollens.

Risques d'allergies
Un risque de développer des allergies beaucoup plus important (3). Une étude italienne aurait par exemple démontré que 73% des sportifs souffriraient d’allergies, de sinusites, d’enrouement, d’hyperactivité bronchique…

Risques de cancer
Un risque accru de développer un cancer de la vessie ou du colon (4). Les études montrent que les acides haloacétiques* contenus dans l’eau et ingérés pendant la baignade (90% de l’exposition) pourraient entraîner des anomalies congénitales et des cancers.

* le chlore, le traitement par UV et le brome sont de la famille des halogènes.

Chlore et infections virales et bactériennes
Le chlore en piscine n’empêcherait pas la transmission de gastro-entérites, folliculites, otites, conjonctivites et diverses infections virales (5). Ces contaminations ont principalement lieu dans les piscines d’établissements hôteliers (46%), suivis des parcs aquatiques (15%), des piscines privées (13%) et des piscines publiques (9%).

                                                    

 

Rappelons que le chlore est avant tout un oxydant et qu'il est utilisé comme un désinfectant alors qu'il n'en à pas la capacité. Le chlore produit par son oxydation sur les matières organiques des sous-produits très dangereux qui est le problème majeur des utilisateurs du chlore.                                                        

Pourquoi le chlore est-il encore utilisé aussi inconsidérément et avec une telle concentration de nos jours. Pourquoi les traitements alternatifs de substitution ou complémentaire écologique ne sont pas pris en considération?



Sources :
(1) Etude du professeur Alfred Bernard, toxicologue et directeur de recherche à l’Université de Louvain Associations between testicular hormones at adolescence and attendance at chlorinated swimming pools during childhood
(2) Campagne d’information de la Société Française de Pédiatrie (SFP) suite à des études parues dans le European Respiratory Journal et dans Pediatrics
Etude "Infant swimming practice, pulmonary epithelium integrity, and the risk of allergic and respiratory diseases later in childhood"
(3) Université de Lille 2 dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology
(4) Etude de chercheurs espagnols du Department of Analytical Chemistry parue dans la revue Environnemental Science & Technology
(5) European Investigators Identify Potential Cause of Asthma in Swimmers : European Respiratory Society

Pour limité les matières organiques privilégier l'importance de l'hygiène.
Pas de baignade sans passage obligé par la douche et le pédiluve, pas de « pipi » dans la piscine et ne jamais se baigner quand on a une maladie transmissible comme la gastro-entérite par exemple.

Pour les enfants de moins de deux ans, l’Afsset recommande un suivi médical s’assurant de l’absence de contre-indication (antécédents respiratoires).                                                                                                                                      

La SFP de son côté déconseille carrément la pratique des bébés nageurs pour les enfants de parents souffrant d’asthme ou d’autres formes d’allergies comme eczéma.