Le chlore est très réactif: Utilisé et considéré comme désinfectant, ce produit chimique n'est qu'un oxydant très corrosif et dont l’inhalation de ces vapeurs peut entraîner des complications suivies de graves conséquences, tant à court qu’à long terme, et doit être prise au sérieux.

                                                    

Qu'est-ce que le chlore?

A température ambiante, le chlore est un gaz irritant de couleur jaune-vert avec une odeur très typique. Refroidi ou mis sous pression, il devient liquide et de couleur ambrée. Son transport s’effectue sous forme liquide dans des conteneurs spéciaux. L’usage du chlore est très répandu dans l’industrie comme agent de blanchiment (industrie du papier), réactif dans divers processus de production et comme désinfectant pour l’eau potable et pour l'eau des piscines, fontaines,…

                                   

Le chlore qui n’existe pas tel quel dans la nature, est obtenu par l’électrolyse du sel par exemple. Le chlore est également libéré par le mélange d’une solution d’hypochlorite (javel) avec un acide.

Les tri- ou dichlorocyanurates, substances actives des « comprimés de chlore », utilisés pour la désinfection des piscines, produisent aussi des vapeurs de chlore en milieu humide.

Oxydant et corrosif, le chlore est très réactif. L’inhalation de  ces vapeurs altère les muqueuses respiratoires. Cela peut entraîner des bronchospasmes et de l’inflammation bronchique évoluant parfois vers la bronchoconstriction.

Les symptômes dépendant des circonstances de l’exposition (concentration et durée) et des caractéristiques de la victime (enfants, adultes) sont: irritation oculaire, irritation des voies respiratoires supérieures (nez, pharynx) avec douleur lors de la respiration, toux, dyspnée, nausée et vomissement, et même cyanose, œdème de la glotte et spasme laryngé. Les premiers symptômes apparaissent quelques minutes après l’exposition.

Les complications à court terme sont l’œdème pulmonaire (< 24h) et l’ARDS qui est une insuffisance respiratoire progressive, qui survient sur poumons sains et qui grève le pronostic vital.

Les symptômes persistants plus de trois mois doivent évoquer le diagnostic de RADS qui est une affection comparable à l’asthme et apparaît après une exposition unique à un agent irritant sans trouble pulmonaire préalable.

Le diagnostic d’une intoxication au chlore repose avant tout sur l’anamnèse, l’examen clinique et le suivi des gaz du sang. La radio du thorax dans les premières heures n’a de valeur que comparative. Elle confirmera un éventuel œdème pulmonaire. L’analyse de la fonction pulmonaire en phase aiguë n’est pas utile, mais est très importante pour le suivi à plus long terme. Suivre le protocole de premiers secours.

Conclusions: Une exposition unique à des vapeurs de chlore peut avoir de graves conséquences, tant à court qu’à long terme, et doit être prise au sérieux.